Voici un résumé de lecture d’un texte publié par Monique Linard du lien suivant:

http://edel.univ-poitiers.fr/rhrt/document.php?id=431

Linard nous rappel, les trois points développés par M. Trindade qui doivent être considérés pour la réussite de l’apprenant en formation à distance. 

• une relation de gestion institutionnelle étroite et constante avec les apprenants
• une présentation des contenus conçue en fonction des besoins de la conduite de l'apprentissage de l'autonomie de l'apprenant et non pas seulement des contenus
• un suivi pédagogique permanent des étudiants.

Elle rappelle aussi qu’en FAD, contrairement à un enseignement magistral dit classique, une rupture entre les pratiques et la dimension abstraite de l’apprentissage est bien réelle et que multiplier les béquilles technologiques pour essayer de compenser l'absence du corps réel par des additions successives de couches techniques, est une stratégie qui peut faire illusion mais qui ne résout pas les problèmes.

Les divers distances de la FAD  (évoquées par E. Bizard et répertoriées par G. Jacquinot)

La distance géographique :  Avec la mondialisation, elle est moins génante, Linard mentionne qu’avec Internet et les nouvelles générations, l’intégration planétaire va très vite maintenant. 

La distance socio-économique : Beaucoup plus difficile à surmonter, cette distance provoque des écarts en différente classe sociale créant ainsi des inégalités entre eux. Aux États-Unis, l’expérience montre que les technologies de l’information sont plus répandu dans les groupes sociaux qui en ont les moyens. Cette situation crée une exclusion des populations soit parce qu’il n’y ont pas accès physiquement ou qu’il ne pense pas leur apprendre les moyens cognitifs de les utiliser.

La distance de type cognitif ou plutôt une absence de capacité à se distancier : souvent une conséquence de la distance socio-économique, cette distance se défini comme une absence de capacité mentale à prendre du recul par rapport à soi-même, à prendre conscience des mécanismes de sa propre pensé et de les piloter de façon autonome. 

Cette capacité d’autonomie, pour être efficace demandent les aptitudes suivantes:

1.  savoir se débrouiller seul en situation complexe 
2.  s'orienter dans les contraintes et les nécessités multiples 
3.  distinguer l’essentiel de l’accessoire
4.  ne pas se noyer dans la profusion des informations 
5.  faire les bons choix selon de bonnes stratégies
6.  gérer correctement son temps et son agenda…

Un manque dans l’une ou l’autre de ces qualifications exigées peut mené à un abandon dans la formation à distance.

Qu’est-ce qu’apprendre?

Linard fait trois constats au sujet de cette question et des méthodes utilisées. 

1- Apprendre ne consiste pas seulement à capitaliser des connaissances selon certains modèles canoniques. Dans les années cinquante et soixante, la conception béhavioriste de conditionnement scientifique des comportements a soulevé de grands espoirs en tant qu’alternative.

2- Apprendre n'est pas seulement mettre en forme de l’extérieur une succession ordonnée de comportements observables.

3- Connaître et apprendre ce n'est pas seulement traiter de l'information symbolique de façon rationnelle. (modèle cognitiviste)

 Linard explique la venue d’une nouvelle méthode d’apprendre inspiré des recherches des chercheurs en Intelligence artificielle. Ces chercheurs ont redécouvert les théories de l’activité humaine développées en sciences humaine (sous la forme socio-culturelle de Vygotsky, Leontiev) et sous la forme plus biologique et matuationnelle (Piaget).)

Linard souligne que le passage dans les année 90 d’une problématique des «facteurs» à une problématique des «acteurs» humains fait place à un modèle plus cohérent et le plus inspirant pour organiser une formation. Selon Linard, on doit considérer que les apprenants, enfants ou adultes, sont avant tout des «acteurs», c’est-à dire des agents intentionnels qui jouent un rôle actif essentiel dans les événements et les activités auxquels ils participent. 

Par définition, un acteur à comme mandat d’incarner un sujet et donne place à l’interprétation. Il n’est donc pas faux de dire qu’un apprenant jouera le rôle d’acteur ou son apprentissage sera intériorisé et par le fait même modifier en retour par son interprétation. Linard défini la connaissance comme un processus interactif de structuration réciproque entre sujets et environnement, externe et interne, qui se développe lentement dans le temps.

 Elle rappelle que Piaget, dans la psychologie du développement, a montré que l'action pratique spontanée - dont la biologie nous a dotés avec toute une série de mécanismes automatiques auxquels on n’a pas besoin de penser - n'est que le premier stade de l'accès à la connaissance.

Qu’en est-il de l’autonomie de l’apprenant en FAD?

Linard parle de l’acte d’apprendre comme une activité complexe d’interaction entre sujets et objets, chaque fois différente pour chaque nouveau type de tâche et de contenus.   Sachant aussi que cet apprentissage se construit lentement selon ses propres résultats, il est donc nécessaire d’apprendre à apprendre. 

l'acte d'apprendre est toujours à ré-apprendre et il faudra toujours un fort accompagnement humain à l’instrumentation technique.

à suivre... les pédagogies interactives et l’autonomisation.